Les migrants sont des travailleurs qui cherchent seulement à gagner leur vie pour faire vivre leur famille, comme n’importe quel travailleur quelle que soit sa nationalité. Ils sont montrés du doigt comme s’ils avaient une quelconque responsabilité dans l’appauvrissement général de la population en Belgique. Alors que c’est le contraire !
Ce sont nos gouvernements et les capitalistes occidentaux qui ont détruit leurs pays par l’exploitation des ressources et par les guerres. La plupart des demandeurs d’asile en Belgique viennent de Syrie, d’Afghanistan, de Palestine : des pays ravagés par les guerres dont les grandes puissances sont responsables ! Et dont le gouvernement belge est co-responsable.
Désigner ainsi des boucs émissaires est un moyen de faire diversion, de masquer les responsabilités du grand patronat dans l’explosion des prix, le chômage, les bas salaires et de manière générale la dégradation de la société. C’est un moyen que les ennemis des travailleurs ont toujours utilisé pour diviser afin de mieux régner.
Mettre en concurrence les travailleurs entre eux, les patrons le font constamment, opposant le travailleur embauché à celui qui est intérimaire, celui qui a un emploi à celui qui est au chômage ou au CPAS. C’est « l’arme la plus acérée de la bourgeoisie dans sa lutte contre le prolétariat », pour reprendre les mots qu’employaient Marx et Engels, il y a plus d’un siècle.
Le mouvement ouvrier, quand il se fixait l’objectif de renverser le capitalisme pour mettre fin à l’exploitation, combattait ce fléau de la division. Aujourd’hui comme hier, la seule issue pour les travailleurs est de se regrouper, quelle que soit leur origine, leurs papiers et la couleur de leur peau, leur religion, partout dans les entreprises et les chantiers, et de retrouver cette conscience de leur unité indispensable dans leur lutte contre leurs exploiteurs.