Dans de nombreux hôpitaux, pour faire des économies, les tests de dépistage du personnel ne peuvent être utilisés qu’au compte-goutte, en fait, lorsqu’un salarié présente des symptômes, c’est-à-dire lorsque c’est déjà trop tard.
Les machines qui réalisent ces tests coûtent cher, entre 50 000 et 300 000 €. Celles qui sont commercialisées, sont fabriquées par 4 grands groupes mondiaux, en Europe ou aux USA. Ces entreprises profitent de leur monopole pour contraindre leurs clients, hôpitaux ou laboratoires, à utiliser exclusivement leur marque de réactifs ou d’écouvillons pour les prélèvements, en les faisant payer au prix fort. Un peu comme le toner pour les imprimantes.
Mais même vendu à prix d’or, ces produits peuvent être en rupture de stock. Ces entreprises capitalistes abaissent alors les normes de qualité et les contrôles internes pour répondre à la demande. C’est ainsi, par exemple, que le groupe hospitalier de Jolimont s’est retrouvé privé de ces réactifs, dont la qualité était à ce point médiocre que le lot n’a pu être commercialisé.
Certains laboratoires, comme ceux des universités, disposent de machines de test qui dépendent moins des circuits commerciaux et des entreprises du privé, et ne sont donc pas confrontés aux problèmes de pénurie. Mais ces systèmes « ouverts » ne sont produits qu’en petit nombre, sans les énormes moyens des grands groupes capitalistes.
Le personnel des hôpitaux et des maisons de repos continuera à être exposé au virus sans être détecté à temps, mais les actionnaires des fabricants de test ont vu leur chiffre d’affaires augmenter de 60 à 70%.