Le coût de la crise

La crise économique s’approfondit. Selon l’économiste en chef de la Voka, la fédération patronale flamande, les investissements des entreprises ont chuté de 8,5% ces derniers mois et devraient continuer de chuter. 

En cause : des profits pas assez élevés aux yeux des actionnaires, et la concurrence d’autres pays – comme la France, l’Allemagne ou les États-Unis – qui versent des dizaines de milliards d’euros aux entreprises pour les attirer. 

Pour sauver leurs profits, les capitalistes utilisent toujours la même recette : prendre dans les poches de la population. D’abord en aggravant l’exploitation au travail. Mais aussi en faisant appel à leur État, comme la Fédération de l’industrie alimentaire qui demande une « politique industrielle », ou le patron de l’entreprise Aluminium Duffel qui appelle à un “Industrial Deal”, c’est-à-dire des subventions ou des baisses d’impôts. 

Mais les dirigeants politiques n’ont pas attendu les appels des capitalistes pour leur présenter l’argent de nos impôts sur un plateau. 

Du côté de la Commission Européenne, c’est un grand plan pour la mise en place de « fonds paneuropéens plus importants et plus profonds » pour l’industrie biochimique qui a été présenté la semaine dernière. En Belgique, le gouvernement a aussi prévu de nouveaux cadeaux pour les entreprises, comme une limitation de maximum 15% de taxes dans l’industrie pharmaceutique, une augmentation des heures supplémentaires non taxées dans la construction, ou le financement d’abonnements de train directement par l’État. 

La crise dans laquelle s’enfonce le capitalisme sera comme toujours payée par les travailleurs… jusqu’à ce qu’ils ne se laissent plus faire !