Les deux plus grandes fédérations patronales de titres-services, Federgon et Vlaams Platform DCO ASBL, ont déclaré fin novembre qu’elles ne paieraient plus de primes de fin d’année et de complément de 2€ à leurs employées en cas de chômage économique.
Début janvier, c’était la société de titres-services Trixxo qui annonçait la fermeture de 12 ateliers de repassage en Wallonie, menaçant 40 employées de licenciements.
Ces annonces sont en réalité une forme de chantage destiné à faire pression sur les gouvernements.
Pour obtenir les profits attendus en exploitant les aides-ménagères, ces entreprises comptent sur les mécanismes de financement de la part de l’ONEM mais aussi des aides publiques. Le gouvernement wallon, par exemple, a accordé un subside de 30 millions d’euros à ces entreprises l’année dernière.
C’est grâce à cela que Trixxo a réalisé plus de 11 millions de bénéfices en 5 ans et versé 1,2 millions d’euros de dividendes à ses actionnaires !
Et lorsque le gouvernement wallon décide d’interdire, à partir du 1er janvier 2024, les frais complémentaires illégaux que les entreprises des titres-services facturent à leurs clients, les patrons du secteur n’hésitent pas à jeter à la corbeille les accords conclus avec les syndicats, ni à jouer avec le désarroi de travailleuses privées de leurs salaires pour contraindre les ministres à continuer à financer leurs bénéfices !