Parmi les travailleurs présents, il y avait des travailleurs des firmes sous-traitantes dont plusieurs campent depuis plus de 80 jours devant l’entrée de l’usine. Près de 1.000 travailleurs sont concernés, mais les directions des 5 ou 6 plus grandes sociétés, s’emploient à imposer un calendrier différent pour chacune. Quant à Audi, la direction s’en lave les mains.
Pourtant, sans les sous-traitants, aucune voiture ne sort de la chaîne. Chez Imperial, filiale de DP World, propriété d’un multimilliardaire de Dubaï, les directeurs (appartenant à des sociétés extérieures de service de management) opposent un mur aux syndicats et laissent planer la menace de faillite. Un comble quand on sait que DP World fait des milliards de bénéfices. Une faillite signifierait pour les travailleurs de perdre jusqu’à l’indemnité légale.
Depuis le 28 octobre, les travailleurs d’Imperial ont donc entamé la grève, confirmée par un référendum, ce qui a mis tout le site Audi à l’arrêt. Les travailleurs ne s’attendent plus à une reprise du travail et sont déterminés à tenir jusqu’au bout.
En tout cas, les travailleurs, souvent issus de l’immigration, veulent être traités comme des humains !