Le président de la FGTB Thierry Bodson, a dénoncé en amont de la manifestation du 16 décembre l’insuffisance des chèques énergie et réclamait la possibilité de pouvoir négocier les salaires secteur par secteur.
Si les chèques énergie ne règlent absolument rien car ils sont trop faibles et sont payés par les impôts des travailleurs, la revendication de négocier secteur par secteur est une illusion et démobilisatrice.
Ce n’est pas par la négociation que les augmentations nécessaires pourraient être imposées, même dans des secteurs qui font des profits. Encore moins pour les pensions !
C’est même le secteur des assurances – très rentable – qui a commencé à faire l’impasse sur l’indexation des salaires “élevés” de 5400 euros brut, ce qui ne représente toujours que 3000 euros net. Et qu’en est-il des travailleurs des secteurs où les difficultés sont réelles? Ils n’ont qu’à renoncer à payer leurs loyers et leurs factures?
Poser la question des salaires par secteur ou par entreprise, c’est affaiblir le camp des travailleurs. La lutte pour nos conditions de vie ne peut se mener qu’au niveau de toutes les entreprises en créant ensemble un rapport de force contre le patronat.