La fin des violences policières ? Oui, avec la fin de la société capitaliste !

« Nous ne sommes pas la police américaine » protestent les policiers belges qui manifestent contre « la stigmatisation de la police » où, selon eux, les cas de « racisme, de sexisme, d’homophobie sont le fait d’une minorité, mais pas de l’institution ».

Tous les policiers ne sont pas racistes, non. Mais tous se taisent, par esprit de corps ou par crainte de la hiérarchie, devant le racisme de plus en plus décomplexé d’une partie de leurs collègues. Quant au sexisme, les policières savent à quoi s’en tenir, elles qui constatent la complaisance de leur hiérarchie devant les comportements de harcèlement à leur égard.

Aux USA, la violence et le racisme de la police a atteint de telles proportions que cela provoque des révoltes d’une fraction de la population, y compris des blancs. Les protestations contre les violences policières, qui ont pris une dimension mondiale, ne sont pas les premières.

Bien des tentatives de réformes se sont succédées, la police recrute davantage de minorités ethniques, davantage de femmes, des formations, des règlements, etc.

Et pourtant, la situation s’aggrave au point de provoquer des révoltes. C’est qu’au fond, le rôle fondamental de la police est de protéger les privilégiés contre les révoltes dues à l’injustice de la société : le patron licencieur contre le gréviste, le propriétaire contre le locataire expulsé, les marchandises inaccessibles contre les pauvres. Un rôle que la police assure par le recours à la violence ou la menace d’y recourir, et qui conditionne inévitablement tous ceux qui travaillent pour elle.

Aussi, la véritable solution contre la violence et le racisme de la police est de supprimer la nécessité de la police, c’est à dire une société où une minorité de riches oppriment et exploitent la majorité qui travaille et produit les richesses.