Les 6 000 médecins assistants des hôpitaux menacent de faire grève et ils ont bien raison. Ils réclament un contrat de travail, le paiement de leurs heures supplémentaires, ainsi qu’une garantie de salaire durant les 30 premiers jours de maladie. En bref, ils veulent avoir les mêmes droits qu’un travailleur salarié.
Déjà avant la crise du Covid, ces jeunes médecins dénonçaient l’exploitation dont ils faisaient l’objet, enchaînant des semaines de 60 à 70 heures. Mais depuis la pandémie, les étudiants médecins et infirmiers ont été encore plus largement mis à contribution. Ils ont été réquisitionnés, le suivi de leur stage s’est réduit à peau de chagrin, ils se sont retrouvés livrés à eux-mêmes dans les unités de soins quand on ne les a pas obligés à faire des tâches administratives, sans savoir s’ils pourront reprendre leur stage.
Ces médecins stagiaires, payés 4 euros de l’heure, font tourner la plupart des services hospitaliers tout en subissant la pression de leur direction. Leur indignation est justifiée et pour se défendre, ils ont tout intérêt à s’unir aux autres catégories de travailleurs de la santé, et au-delà.