Dimanche 1er septembre, plus de 260.000 manifestants israéliens sont descendus dans les rues pour exprimer leur émotion à la suite de la mort de six des otages détenus à Gaza, dénonçant la responsabilité du gouvernement Netanyahou.
Beaucoup de participants ont été choqués de l’utilisation inhabituelle de la violence policière contre les manifestants israéliens. En effet, sous prétexte de blocage de route, la police n’a pas hésité à utiliser grenades de désencerclement, canons à eau et charges à cheval.
De son côté, la principale centrale syndicale israélienne, la Histadrout, appelait à la grève générale lundi 2 septembre afin de faire pression sur le gouvernement pour qu’il cesse de saboter les négociations et qu’il conclue un cessez-le-feu immédiat pour le retour des otages. La grève a, semble-t-il, été relativement bien suivie dans l’éducation, les aéroports, les ports, les banques, les compagnies d’électricité, la poste et les transports, malgré son interdiction par un tribunal du travail.
Malgré leurs limites et les manœuvres politiciennes de l’opposition, ces protestations expriment un refus de l’union nationale derrière Netanyahou. Les manifestants lui disent clairement que sa sale guerre, qu’il justifie au nom des otages et de la vengeance des morts du 7 octobre, ne doit plus se faire en leur nom. Mais, au-delà, la population d’Israël ne pourra connaître la paix et la sécurité tant que l’oppression du peuple palestinien se poursuivra.
Hypocrite !
Au Royaume-Uni, le ministre des Affaires étrangères a annoncé suspendre la livraison de certains types d’armes vers Israël, s’inquiétant qu’elles puissent « violer le droit humanitaire international ».
Sur 350 licences, au moins 320 autres types d’armes continueront d’être livrés par le Royaume-Uni. Comme si celles-là ne tuaient pas de civils…