Alors que le nombre de chômeurs augmente à nouveau, la réforme du chômage du gouvernement sera appliquée à partir de novembre. Les allocations de chômage seront réduites, en plusieurs phases, en moyenne de 25% ; la baisse ira de 12% pour un chef de famille à 41,5% pour un cohabitant. Le montant des allocations sera dorénavant inférieur au seuil de pauvreté reconnu par l’Europe.
Le gouvernement prétend avec cynisme que la dégressivité doit inciter les chômeurs à trouver du travail rapidement ! Mais quel travail pourront-ils trouver, alors que les entreprises licencient à tour de bras ?
Les responsables de la crise, les banquiers, les grands actionnaires, peuvent compter sur les milliards du gouvernement, et peu importe si l’Etat doit s’endetter pour leur sauver la mise. Pour les travailleurs, il y aura l’austérité, le chômage et la misère.
Car en s’attaquant aux chômeurs, c’est à tous les travailleurs que le gouvernement s’attaque.
Réduire les travailleurs sans travail à la misère, c’est les obliger à chercher du travail à tout prix, sous peine de perdre même la petite allocation qui leur reste, cela permettra avant tout aux patrons de baisser les salaires de tous, en licenciant ceux qui ont un emploi pour embaucher un chômeur – en précaire – avec un salaire plus faible !
Quel travailleur peut être sûr d’avoir encore un travail demain ? Alors même que les dirigeants de Belfius, ex-Dexia, pourtant sauvée à coup de milliards par le gouvernement, pourtant devenue banque publique, peuvent décider de supprimer des centaines d’emplois.
Les patrons des entreprises et des banques ont non seulement le droit de se débarrasser des travailleurs, mais une fois qu’on a perdu son travail, le gouvernement se charge d’organiser une descente en enfer encore plus rapide.
Des milliers de travailleurs avec et sans travail voient leur niveau de vie baisser de plus en plus rapidement. Et tout cela pourquoi ? Pour que les plus grands actionnaires ne perdent rien de leurs dividendes présents et passés ? Pour que la richesse que nous produisons continue à alimenter les circuits spéculatifs jusqu’à étouffer l’économie toute entière ?
Les profits des entreprises en Belgique ont pourtant doublé en 8 ans !
Nous ne pouvons pas continuer à les laisser faire !
Les chômeurs qui n’acceptent pas n’importe quel job qu’on leur propose peuvent être « sanctionnés » et perdre leur droit au chômage, mais où est la loi qui empêche les capitalistes de condamner les travailleurs à la misère ?
Face à la catastrophe sociale entraînée par la crise capitaliste, il faut imposer l’interdiction des licenciements ! Et si il y a moins de travail qu’on le partage entre tous, sans perte de salaire ! Il faut prendre pour cela sur les profits, actuels et accumulés dans le passé.
Aucun licenciement n’est justifié. L’argent existe non seulement pour maintenir tous les emplois, mais pour embaucher tous les travailleurs, dans les entreprises privées et dans les services publics.
Il y aurait des patrons qui ne peuvent pas faire autrement que de licencier ? Qu’ils le prouvent ! En contrôlant les comptes des entreprises et de leurs propriétaires, les travailleurs pourraient se rendre compte s’il s’agit vraiment d’une PME ou plutôt d’une filiale d’une grosse entreprise multinationale ; si ce sont les salaires des travailleurs ou plutôt les intérêts dus à une banque qui l’acculent à la faillite ; ou si c’est simplement sur les comptes privés de ses propriétaires que l’argent a été déplacé.
Les travailleurs pourraient se rendre compte que ce n’est pas le travail qui « coûte trop cher », mais les profits ! Que ce ne sont pas les travailleurs qui sont de trop, mais les capitalistes ! Les travailleurs, au contraire, créent toutes les richesses. Ils doivent avoir le droit de décider de leur utilisation !