Impropre

Pendant la toilette du matin d’un patient, les aide-soignants savent quelle différence cela fait d’avoir le temps de parler et d’écouter, pour en faire une relation entre deux êtres humains. On soigne un corps, mais il y a une tête pleine de sentiments et d’expériences au-dessus ! Mais ce temps, les aides-soignants l’ont de moins en moins : on enchaîne les gestes mécaniques avec un gant de toilette et à peine un bonjour-au revoir, puis on sort de sa tournée avec un sentiment pénible que les aide-soignants appellent « le syndrome du car-wash ». Faire des économies sur le dos des travailleurs et des malades ? C’est de la crasse !