De 2021 à 2023, 38 enfants de moins de 9 ans se sont noyés en Belgique. Chaque année, des accidents se produisent. La meilleure manière d’améliorer la sécurité des enfants dans l’eau est l’apprentissage de la natation. Cela réduit grandement le risque de noyade, en plus d’améliorer les capacités physiques.
Mais les enfants ont de moins en moins la possibilité d’apprendre à nager. Il n’y a pas assez de piscines publiques. De nombreuses écoles sont forcées de réduire voire supprimer des cours de natation faute de places, d’infrastructures, de moyens. Certains professeurs de sport expliquent que pour 20 minutes dans l’eau, il faut faire 2 heures de trajet en transports publics, ou sinon louer un car, mais cela est bien trop cher. Alors le cours de natation finit souvent par être supprimé.
La Wallonie compte à peine 81 piscines publiques accessibles à tous, soit une pour 45.000 habitants. En Flandre, le problème est similaire, plus d’un quart des écoles primaires ont supprimé des cours de natation l’année dernière, selon une recherche de l’UCL.
Ce problème est connu depuis longtemps, mais les autorités n’y répondent que par des promesses creuses. En 2015, le gouvernement wallon lançait le «plan piscines» mais n’y a accordé qu’un budget ridiculement petit. La situation ne fait donc que s’aggraver et le nombre d’enfants qui ne peuvent pas apprendre à nager augmente.