Grève chez BPost

Ras-le-bol ! Fin février, des travailleurs de Bpost ont fait une grève de 24h. Les raisons sont multiples, la direction aggravant régulièrement les conditions de travail par des “réorganisations”, augmentant encore la pénibilité du travail et la surcharge aggravée par le nombre croissant de colis.

Les grévistes commentent : “Les tournées sont absurdes. On voit que c’est fait dans des bureaux par des gens qui n’ont jamais fait ça. Elles varient entre 500 et 1 400 boîtes aux lettres. Les risques du trafic, les limitations de vitesse, les amendes… sont à la charge des facteurs, et la direction s’en lave les mains ! Des facteurs se voient forcés de continuer jusqu’à 17h voire 18h en ayant commencé à 6h.” Une manière de diviser les travailleurs entre ceux qui ont une tournée à peu près correcte, et d’autres qui n’ont que des tournées trop longues. Ce qui n’empêche pas certains travailleurs moins chargés d’être mobilisés pour la grève. 

Les plus exploités sont les intérimaires qui se retrouvent avec les tournées les plus dures, et qui remplacent les nombreux facteurs en congé maladie. Pour les intérims, pas question de se porter malade, car c’est prendre le risque de ne pas être repris. “Les chefs te le disent ouvertement, si tu as mal au dos tu n’as qu’à trouver du boulot ailleurs”. Quand on sait que presque 3 000 travailleurs sont chaque jour en maladie sur les 24 000 que compte l’entreprise, il y a de quoi être en colère ! 

Et la concurrence entre BPost, Amazon et d’autres aggrave la situation du personnel.

Les travailleurs, conscients du travail utile qu’ils mènent, sont aussi dégoûtés des priorités que donne la direction. “Quand tu n’as pas le temps de faire ta tournée, on te dit de distribuer seulement les réclames, les courriers et colis passent après.”