Fuite en avant 

Netanyahou et son pouvoir d’extrême-droite prolongent la fuite en avant meurtrière de l’Etat israélien « jusqu’au bout de la victoire » pour “éliminer le Hamas”. Netanyahou jette d’autant plus Israël dans la guerre qu’il joue sa survie à la tête du pays.

Sous la pression de sa population, le gouvernement israélien est critiqué pour ne pas mettre en priorité la libération des otages. Samedi 25 novembre, des dizaines de milliers de manifestants à Tel Aviv ont apporté leur soutien aux captifs et exigé que les otages soient la priorité du gouvernement.

Craignant que le discrédit d’Israël les atteigne aussi, les dirigeants impérialistes ont défendu la prolongation d’une trêve et demandé la protection des civils. Mais ils ne font strictement rien pour contraindre le gouvernement israélien à arrêter ces massacres.

Le Hamas se pose en défenseur de la cause palestinienne. Mais en revendiquant l’attentat à Jérusalem-Est, en organisant de nouveaux tirs de roquettes, il veut s’assurer que la tension ne faiblisse pas. Les propos de Khalil al-Hayya, membre du bureau politique du Hamas, n’ouvrent aucune perspective : «j’espère que l’état de guerre avec Israël deviendra permanent et que le monde arabe sera avec nous”. Le peuple arabe est bien sûr du côté des Palestiniens, mais les dirigeants arabes craignent les peuples révoltés comme la peste et penchent du côté des USA et donc d’Israël.

La spoliation des terres palestiniennes par Netanyahou et ses prédécesseurs avec le soutien des dirigeants impérialistes depuis 75 ans, est révoltante et criminelle. Mais aucun nationalisme – sioniste ou palestinien – ne peut permettre à ces deux peuples de vivre enfin en paix. Seul le soulèvement des travailleurs pour prendre eux-même le pouvoir, peut ouvrir la perspective d’une fédération socialiste des peuples du Moyen-Orient.