Tout comme la grève limitée à Delhaize, la logique du boycott vise seulement à faire pression en s’attaquant au portefeuille. Mais est-ce vraiment possible alors que Delhaize est soutenu par sa maison mère, le groupe multinational Ahold, qui réalise la plupart de ses milliards de profits hors de Belgique ?
Bien plus que lui faire perdre quelque millions, ce qui ferait vraiment peur à Delhaize, ainsi qu’au reste du patronat de la distribution et des autres secteurs, c’est que la lutte des travailleurs de Delhaize déclenche un mouvement d’ensemble, une grève massive qui se répande à d’autres entreprises et à d’autre secteurs !
C’est possible, cela a déjà eu lieu, un mouvement des travailleurs, avec des grèves et des manifestations qui s’amplifient au point que la peur change de camp, que ce soit le patronat qui ait peur de tout perdre, de perdre même la propriété de ses entreprises, et non plus les travailleurs qui craignent pour leur salaire et leur emploi.
Cela veut dire des travailleurs devenus conscients et déterminés, avec une organisation démocratique et des dirigeants qui soient prêts à aller aussi loin que les travailleurs eux-mêmes.