Face à la faillite du capitalisme, la classe ouvrière doit défendre ses intérêts !

Depuis des mois, les gouvernements des pays de l’Union européenne, une des régions les plus riches du monde, se montrent totalement incapables de trouver le moindre début d’une solution à la situation catastrophique des réfugiés. Plusieurs milliers de personnes sont mortes aux frontières de l’Europe cette année, d’autres croupissent dans des conditions inhumaines à Calais ou devant d’autres frontières qui se ferment l’une après l’autre. Et partout on voit naître des démagogies écœurantes qui surfent sur la précarité de l’existence due au chômage pour nous faire accepter ces meurtres présents et futurs.

Cette même Union européenne dépense 60 milliards d’euros par semaine pour racheter des titres financiers sans valeur aux banques privées pour que celles-ci puissent maintenir leurs bénéfices…et éviter la faillite.

Il y aurait des moyens pour construire les logements nécessaires pour les réfugiés et pour tous ceux qui ici même, dans un des pays les plus riches du monde, ne sont pas ou sont mal logés. Il y a des moyens pour éradiquer la misère sur toute la planète. Une petite fraction des dépenses d’armement y suffirait.

Mais les seules décisions que les dirigeants de ce système sont capables de prendre, sont celles qui continuent à enrichir la classe capitaliste qui est pourtant responsable de la situation. Pour cette classe capitaliste, il est hors de question de laisser un politicien prendre la moindre décision allant contre ses intérêts.

Chômage, pauvreté, manque de logements, pollution, la classe capitaliste est incapable de résoudre ces problèmes fondamentaux, elle les nourrit ! Les dirigeants de ce monde ont beau courir d’un sommet de crise à l’autre, ils sont incapables d’arrêter cette machine folle. Et les guerres des pays capitalistes appauvrissent encore plus les populations.

Malgré tous les moyens techniques dont on dispose aujourd’hui, ce système est incapable de garantir un minimum de sécurité d’existence à la grande majorité des êtres humains, par le simple fait que les profits de la minorité capitaliste proviennent de l’exploitation de tous ceux qui n’ont que leur travail pour vivre.

Mais ce sont les exploités qui font tout fonctionner dans la société. Sans les travailleurs, il n’y a pas d’usine qui tourne, pas de train qui roule, pas de bateau rempli de marchandises qui traverse les océans, pas d’électricité, pas de télécommunication, rien n’est produit, rien n’est vendu, et bien sûr pas de profits.

Et il faudrait que les travailleurs acceptent de voir les jeunes au chômage, sans avenir et sans espoir, de voir les salaires et les pensions rabotés, la pauvreté qui s’installe même chez ceux qui ont encore un travail, et cela dans un pays riche ? Avec comme  seul résultat que la crise s’aggrave, que les problèmes deviennent encore plus criants jusqu’à basculer dans la catastrophe ?!

Face à la faillite de ce système dément, les travailleurs ne doivent pas se taire. Ils sont en droit de poser leurs propres exigences.

Il faut que tout travailleur ait un travail et un salaire qui lui permette de vivre dignement. La seule raison de cette situation absurde où les uns se crèvent au travail, tandis que les autres croupissent au chômage, c’est la course aux profits. Les salaires des travailleurs licenciés ont servi à gonfler encore plus les bénéfices, avec comme conséquence d’aggraver la spéculation et la crise. La moindre des choses serait d’interdire les licenciements et de diminuer les profits pour répartir le travail entre tous, sans perte de salaire !

Certes, il serait vain de compter sur des politiciens ou des dirigeants syndicaux pour réaliser quoi que ce soit allant dans le sens des intérêts des travailleurs. Mais quand les travailleurs ne se résignent plus, quand ils ne comptent plus que sur leurs propres forces collectives, ils sont capables d’imposer des reculs aux capitalistes. Car ils peuvent avoir des nombreux alliés, et les migrants, eux aussi obligés de vendre leur travail, seront avec ceux qui luttent.

Oui, le rapport de force pourrait changer rapidement. Et on se rendra même compte alors que les travailleurs sont capables d’arracher aux capitalistes la direction de l’économie et de la faire fonctionner sur une autre base, en la soumettant au contrôle démocratique de tous ceux qui travaillent. Les luttes des exploités sont porteuses d’espoir de cet avenir enfin digne des êtres humains, un avenir communiste !