Dries Van Langenhove, le chef du groupe d’étudiants d’extrême droite Schild & Vrienden, et ancien député fédéral Vlaams Belang, a été reconnu coupable de racisme et de négationnisme. Il a été condamné en première instance à un an de prison ferme, 16.000€ d’amende et dix ans d’interdiction d’exercer ses droits civils. Évidemment, Van Langenhove a déjà annoncé qu’il irait en appel, ce n’est donc pas demain qu’on le verra derrière les barreaux, si cela arrive un jour…
Ce procès est surtout l’occasion pour Van Langenhove d’apparaître comme un martyr et un opposant au système. Mais ce n’est là qu’une illusion.
Ça n’est pas par hasard qu’Elon Musk, le capitaliste derrière l’entreprise de voitures électriques de luxe Tesla, connu pour faire la chasse aux syndicats dans ses usines, a pris publiquement position en soutien à Van Langenhove. Il sait que comme tous les démagogues d’extrême droite, le chef de Schild & Vrienden est au service des intérêts capitalistes !
Aujourd’hui, les capitalistes n’ont pas encore besoin des groupes d’extrême droite violents comme Schild & Vrienden. Les partis comme le Vlaams Belang, Le Pen ou Meloni, qui aspirent à accéder à la mangeoire des gouvernements, suffisent au capitalisme pour remplacer les partis socialistes, libéraux, écologistes et chrétiens, quand ceux-ci sont rejetés par les électeurs.
Néanmoins, que ce soit celle des groupes armés ou celle des partis parlementaires, toute l’extrême droite a les mêmes ancêtres : Mussolini, Franco, Salazar, Hitler et leurs bandes fascistes.
Et comme les capitalistes l’ont fait dans les années 20 et 30 en Italie, en Allemagne en Espagne, et plus tard au Portugal, en cas de luttes massives des travailleurs, le grand patronat d’aujourd’hui n’hésitera pas à armer des groupes d’extrême droite violents, comme celui autour de Van Langenhove, pour former des bandes qui attaqueront les grèves, les manifestations et les militants de la classe ouvrière.
En attendant, les membres de Schild & Vrienden sont condamnés, mais les partis d’extrême droite briguent les gouvernements et bon nombre de militaires et de policiers d’extrême droite sont protégés par l’État.