Depuis 1994, l’opération «été solidaire» prétend «sensibiliser les jeunes à la solidarité par la réalisation de travaux d’utilité publique et de service à la population». Les communes qui le souhaitent peuvent recevoir un subside du gouvernement wallon afin, comme le précise le ministre des pouvoirs locaux Christophe Collignon, de payer un salaire de 8 € net de l’heure «à des jeunes en situation de vulnérabilité et qui en ont bien besoin en cette période difficile».
Quelles belles intentions ! Mais en pratique, ces jeunes sont souvent traités comme une main-d’œuvre d’appoint bon marché. A Boussu par exemple, ils ont été mis au travail avec des tondeuses, des tronçonneuses et des débroussailleuses, sans formation ni équipement de sécurité adéquats. L’horaire adapté pour la canicule durait de 7h à 14h sans pause ni interruption. Après avoir reçu 500 € pour 15 jours de travail, les jeunes «solidaires» du mois de juillet ont si bien vanté l’accueil et le respect qui leur a été réservé qu’il n’y avait plus de candidats pour le mois d’août…
Si des jeunes de moins de 20 ans sont traités de la sorte, que donnerait «la mise au travail des chômeurs» désignés au mépris public par des politiciens démagogues ?