Armand De Decker (MR) ne faisait pas beaucoup d’usage de sa licence d’avocat, jusqu’à ce que, en 2011, il soit contacté par un cabinet parisien pour résoudre les ennuis judiciaires d’un belgo-kazak, Patokh Chodiev.
Ce magnat de l’aluminium, proche le clan du dictateur kazakh Nazarbaïev, mais qui entretenait à l’occasion des liens avec la maffia ouzbek, était menacé par une inculpation pour « blanchiment d’argent, corruption et association de malfaiteur » qui aurait dû le conduire en prison.
Mais De Decker n’était pas qu’avocat, il était aussi président du Sénat… En moins de deux mois, il a réussi à faire voter une loi en extrême urgence par le Parlement et le Sénat, la loi de transaction pénale. Grâce à quoi Chodiev a pu mettre fin aux poursuites en payant une amende de 23 millions €.
Suite à ce brillant succès, De Decker a dû, d’après la presse, créer une SPRL pour toucher 500 000 € … de corruption ? Non, de frais d’honoraires bien sûr.