Le 17 mai dernier, 8 000 migrants, marocains ou d’Afrique subsaharienne, traversaient à la nage la frontière pour se rendre à Ceuta, petit territoire espagnol enclavé au Maroc, protégé par des miradors et des fils barbelés, et distant de seulement quelques kilomètres de l’Espagne continentale. En quête d’une vie meilleure, ils espéraient trouver un chemin pour l’Europe. Beaucoup ont été expulsés les jours suivants. Le gouvernement espagnol parlait alors « d’agression à l’égard des frontières espagnoles » et a même déployé des chars, comme si des migrants exténués représentaient une menace quelconque.
En fait, ces migrants, parfois des jeunes de huit ou neuf ans, ont tenté leur chance dans le bras de fer entre le gouvernement marocain et l’Espagne.
Le gouvernement espagnol avait accepté dans un hôpital un opposant politique du gouvernement marocain. Le gouvernement marocain a alors décidé de relâcher ses contrôles à la frontière avec Ceuta.
Au-delà des jeux diplomatiques, cela montre une fois de plus que des dizaines de milliers de femmes, d’hommes et d’enfants sont abandonnés à la pauvreté dans des pays appauvris par la domination des pays capitalistes.
Le seul avenir qui ouvrira une perspective à l’humanité, c’est le renversement du capitalisme.