La population allemande vient d’élire un nouveau parlement. Avec 25,7%, le SPD est le parti qui a obtenu le plus de voix. La partie d’échec entre les partis peut commencer, pour savoir si c’est le candidat de la CDU Armin Laschet ou celui du SPD, Olaf Scholz, qui prendra la succession d’Angela Merkel.
Les couleurs des coalitions et du futur chancelier ne changeront rien pour les travailleurs.
Armin Laschet veut baisser les impôts des grandes entreprises de 10% et autoriser les journées de travail de 12 heures.
Olaf Scholz de son côté a été secrétaire général du SPD à l’époque du gouvernement Schröder (de 1998 à 2005). En tant que tel il a participé à conduire les réformes « Hartz » qui ont détruit la sécurité sociale allemande. En tant que ministre du travail, il a participé à relever l’âge de la retraite à 67 ans. Et en tant que ministre des finances pendant la pandémie, il est responsable d’une dette gigantesque pour soutenir les grandes entreprises, pendant que la fortune des milliardaires augmentait de 100 milliards d’euros !
Il n’est donc pas étonnant que 23,4% des électeurs ne se soient pas déplacés et que 8,6% ont voté pour les nombreuses petites listes malgré leurs programmes souvent farfelus.
Aucun parti présent n’a défendu la perspective communiste révolutionnaire. Et le seul parti qui porte encore le nom « communiste » dans son nom, le Deutsche Kommunistische Partei (DKP) (stalinien) a failli être exclu du scrutin et a dû aller en justice pour pouvoir se présenter.
MLPD (maoïste) et DKP ensemble ont récolté un peu plus que 33 000 voix. La vraie perspective pour les travailleurs n’est pas électorale, pas plus en Allemagne qu’ailleurs. C’est plutôt la récente grève des cheminots qui montre la voie à suivre.