La Communauté flamande vient d’accepter le passage à 4 journées de leçons pour deux écoles primaires bruxelloises où manquent trop d’enseignants. La pénurie est systémique depuis longtemps déjà, et pas seulement à Bruxelles. Un directeur d’école démissionnait il y a quelques semaines, ne supportant plus que 12 heures de leçons, en moyenne, tombent à l’eau chaque semaine.
Face à la catastrophe, le ministre de l’Enseignement Ben Weyts (N-VA) promouvait en décembre l’engagement de travailleurs issus du privé ou d’autres secteurs pour combler la pénurie. Mais voilà que le gouvernement a trouvé mieux : tout simplement supprimer les cours ! Le mercredi, les enfants pourront rester chez eux, venir à l’école où une garderie sera organisée, ou encore participer à des ateliers créatifs… payants bien entendu.
Les garderies à rallonge et les heures de fourche pour cause de manque d’instituteurs ou de profs sont déjà une réalité permanente dans les écoles primaires et secondaires, dans les deux communautés linguistiques. Le gouvernement flamand ne fait que légaliser la situation.
Avec l’augmentation des heures de stages et leur introduction dès la quatrième secondaire, ainsi que l’ouverture d’options qui préparent au métier de soldat, les gouvernements préparent les jeunes des familles populaires à trimer ou faire la guerre.
Pas sûr que la jeunesse se laisse faire…