Le 15 février dernier, les patrons de la sidérurgie en Europe ont organisé une manifestation à Bruxelles pour protester contre la reconnaissance de la Chine comme « économie de marché », une concurrence qui d’après eux menacerait les emplois dans la sidérurgie en Europe.
Ces mêmes patrons – ArcelorMittal, Tata Steel, ThyssenKrupp, Duferco, Saarstahl… – n’ont pas attendu ce nouveau statut de la Chine pour supprimer 40.000 emplois dans la sidérurgie ces dernières années en Europe, tout en faisant des profits énormes et en empochant des milliards d’euros de subsides et de cadeaux fiscaux. Et tout d’un coup, ils s’inquiètent pour l’emploi ?
Ces patrons veulent embrigader les travailleurs dans leur guerre commerciale. Mais le problème des travailleurs n’est pas la concurrence chinoise, ce sont les profits que ces patrons ont réalisés en supprimant leurs emplois et leur salaires. Les travailleurs ont leur propre lutte à mener : imposer l’interdiction de licencier aux patrons et se battre, comme leurs collègues chinois, pour des meilleures conditions de travail et de salaires, en imposant la diminution des profits des capitalistes.