En 2015, une réforme du gouvernement Michel a supprimé le droit aux allocations d’insertion pour les jeunes de plus de 25 ans et ceux de moins de 21 ans n’ayant pas de diplôme de l’enseignement secondaire. Depuis bientôt 10 ans, plus de 200.000 jeunes ont ainsi été exclus de la sécurité sociale. Une étude récente financée par la Banque nationale a montré que la réforme n’a rempli aucun de ses objectifs. Les jeunes n’ont pas trouvé plus rapidement d’emploi et ceux de moins de 21 ans sans diplôme du secondaire n’ont pas fait davantage d’études.
Ce n’est pas une surprise : diminuer voire stopper les revenus d’une personne ou menacer quelqu’un de perdre ses revenus n’a jamais permis de créer du travail ! Une étude similaire réalisée par l’Office de l’Emploi a d’ailleurs obtenu des résultats similaires pour les allocations de chômage : « la dégressivité renforcée des allocations de chômage n’a pas eu pour résultat que plus de chômeurs réintégraient le marché de l’emploi. »
Et pourtant, les attaques contre les chômeurs pleuvent. Les partis politiques N-VA, MR, CD&V, OpenVld, etc ont fait campagne en appelant à « activer » les chômeurs, c’est-à-dire en appelant à réduire les allocations, introduire des sanctions, etc.
Ces partis mentent. Les chômeurs leurs servent de boucs émissaires. Et les économies faites sur leur dos n’iront pas aux travailleurs mais dans les poches du patronat.