La COP 29, la conférence des Nations Unies contre le réchauffement climatique, s’est conclue le 24 novembre sur un accord a minima. Un financement de 300 milliards de dollars par an -bien inférieur à ce qui serait nécessaire- a été décidé pour soi-disant « aider » les pays pauvres à faire face aux impacts climatiques. Mais en réalité, sous couvert de lutte contre le réchauffement climatique, il s’agit d’un véritable marchandage entre puissances impérialistes pour s’assurer des parts de marché.
Les pays impérialistes, notamment les États-Unis, l’UE et le Royaume-Uni, ont fait pression pour que ces 300 milliards proviennent ou soient accompagnés d’investissements privés ou de prêts. Les projets de lutte contre le réchauffement climatique seront ainsi mis en œuvre par des groupes capitalistes cherchant uniquement le profit, laissant les régions les plus vulnérables face à une crise qu’elles subissent sans en être les principales responsables. La Cop 29 a ainsi surtout permis de réglementer la manière dont les grands groupes capitalistes vont faire du profit tout en se présentant comme écologiques.
Par exemple, les géants pétroliers comme Total, BP et Exxon, principaux responsables des gaz à effet de serre, peuvent se payer un droit à polluer, en rachetant à d’autres entreprises des crédits carbone, une sorte de permis pollution. Pendant ce temps, les scientifiques réclament des mesures concrètes pour préserver une planète viable, comme réduire de 45 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.
Cette COP 29, comme les précédentes, loin de toute solidarité ou réel engagement pour le climat, avait un objectif clair : protéger les intérêts économiques des grandes bourgeoisies impérialistes, tout en projetant une fausse image d’engagement climatique. Tant que le capitalisme et sa course au profit dictent les décisions, l’humanité continuera à payer le prix de cette gestion capitaliste du climat, et les populations des régions les plus pauvres resteront en première ligne.