Au cirque de la COP 27, les négociateurs du monde entier ont joué les prolongations, pour trouver un accord… sur aucune décision radicale.
Pas étonnant : pas moins de 637 lobbyistes de l’énergie fossile y sont présents. Parmi eux on retrouve, par exemple, le patron de l’entreprise Total qui, en Ouganda et en Tanzanie construit des projets qui pourraient émettre jusqu’à trente fois les émissions annuelles de ces deux pays. Quant aux 80 000 paysans qui cultivaient les terres que Total est censé avoir achetées pour construire ses projets, la plupart ont été expropriés sans avoir touché quoi que ce soit.
Le volet « pertes et préjudices », qui devait prévoir une compensation à destination des pays les plus pauvres, aboutit à pas grand-chose. Cent milliards de dollars par an seraient nécessaires pour ces dédommagements, une somme dérisoire si on la compare aux 4 000 milliards de dollars de profits attendus en 2022 au niveau mondial par l’industrie des énergies fossiles. Mais les pays du G20, pourtant responsables de 80% des émissions de gaz à effet de serre, n’avancent que des propositions minables. La Belgique quant à elle a même refusé de se joindre aux propositions européennes.
Toute cette hypocrisie est renforcée par le fait qu’en marge des négociations, 60 000 à 100 000 prisonniers politiques sont détenus dans les geôles de la dictature égyptienne…