Le cirque électoral bat son plein et tous les partis alignent les promesses démagogiques en vue des élections du 9 juin.
Parmi eux, le PS, Vooruit, MR, Open VLD, Ecolo, Groen et CD&V ont participé à un gouvernement qui a multiplié les attaques contre les travailleurs, les chômeurs, les jeunes, les immigrés et défendu l’enrichissement des plus riches.
Les partis du gouvernement savent bien que le prochain gouvernement aura mettre en œuvre un plan d’austérité chiffré à 4,4 milliards par an pendant au moins sept ans. Cet « effort budgétaire du siècle » résulte des règles budgétaires de l’Union européenne votées en février dernier, sous la présidence de la Belgique. Plusieurs options sont avancées : augmenter les impôts, couper dans les dépenses publiques (sécurité sociale, pensions et remboursements des soins de santé), augmenter le temps de travail, etc. Ou toutes à la fois !
Cela n’empêche pas le PS et Ecolo, dans leurs programmes électoraux, de promettre une réduction de la semaine de travail à 32 heures avec embauches compensatoires, sans perte de salaire. Ce serait beau si c’était vrai !
PS et Ecolo écrivent aussi vouloir augmenter les salaires en taxant les riches. Mais entre les définitions de ce qu’est « un riche », les désaccords sur la taxation du patrimoine ou des revenus, une telle loi n’est pas près d’arriver.
Et même si elle était votée, cela fait deux siècles que la bourgeoisie excelle dans l’art de l’évasion fiscale. Et cela ne va pas changer, vu que les gouvernements organisent volontairement la pénurie d’agents affectés aux contrôles des grandes entreprises…
Pour les retraites, le PS dit souhaiter revaloriser les petites et moyennes pensions, améliorer les conditions de carrière, tandis qu’Ecolo prône une “solidarité entre les très hautes et les plus basses pensions”.
La réalité, c’est que le gouvernement sortant a fait passer une réforme qui a introduit le principe que seules les périodes de travail effectif compteront pour le calcul de la pension, ouvrant la voie aux futures coupes dans les pensions.
Le MR, fidèle à sa politique anti-ouvrière et pro-patronale prévoit le retrait pur et simple des allocations de chômage en cas de refus d’un emploi « convenable » ou d’une formation dans un métier en pénurie !
Mais les emplois proposés sont souvent précaires et mal payés et bien des formations bidon débouchent sur pas grand-chose.
Comme ce n’est pas sur les voix des travailleurs que les candidats MR comptent pour se faire élire, ils peuvent se permettre ce genre de provocation.
Bien sûr ces partis ne parlent pas dans leurs programmes, de tous les cadeaux qu’ils feront aux grandes entreprises !
Le Vlaams Belang surfe sur la démagogie anti-immigrés, encore plus que les autres partis de gouvernements, qui eux aussi ont voté les lois Frontex.
Mais comme les patrons, notamment dans l’agriculture et le bâtiment, veulent pouvoir exploiter une main-d’œuvre peu chère, le VB ne pourra pas interdire l’immigration. Mais en leur ôtant le peu de droits qu’ils ont, facilitera aux patrons l’exploitation de ces travailleurs sans droits. .
Le VB dit aussi vouloir construire une “Flandre sociale” en augmentant les salaires et les pensions. C’est un mensonge ! En réalité, il s’oppose à une hausse de salaires pour les infirmières, il veut “rationaliser” les dépenses dans les soins de santé, c’est-à-dire les diminuer. Et il envisage de pourchasser encore davantage les travailleurs en maladie-invalidité.
Il y a quelques années, Bart De Wever déclarait que “Voka is mij baas” (le Voka – fédération patronale flamande – est mon patron). Et c’est ainsi que la N-VA propose de réduire massivement les cotisations sociales patronales, et de faire des économies, sur les soins de santé, la sécurité sociale et en attaquant les chômeurs et les allocataires sociaux.
La N-VA propose aussi de ne plus indexer les allocations sociales ! Ce serait la pauvreté garantie !
Vooruit (ex-SP.a) veut exclure les chômeurs de leurs droits après deux ans, s’ils n’acceptent pas n’importe quel emploi. Il propose aussi de réduire les possibilités de regroupement familial, d’enfermer des familles avec enfants en centre fermés et de perquisitionner ceux qui hébergeraient des migrants.
Pas étonnant que l’ex-président Conner Rousseau s’est fait remarquer pour ses multiples remarques racistes…
Alors les travailleurs qui voteront pour ces partis voteront contre leurs propres intérêts, ils voteront pour des partis qui d’une façon ou d’une autre défendent les intérêts des patrons et des capitalistes.