Le premier ministre du Royaume-Uni essaie une stratégie très dangereuse face à l’épidémie.
De nombreuses activités publiques ont continué à être organisées, les écoles sont restées ouvertes et les visites aux personnes âgées n’ont pas été restreintes au Royaume-Uni, contrairement à la Chine, l’Italie, l’Espagne et bientôt la France.
Très peu de contrôles ont été effectués sur des personnes présentant les symptômes du coronavirus.
Boris Johnson considère qu’une contamination massive est inévitable et qu’ensuite la population sera immunisée contre ce virus. La population qui restera ! Et Boris Johnson annonce cyniquement qu’il faut se préparer « à perdre ceux qu’on aime plus tôt que prévu » car il est évident que les hôpitaux ne pourront pas prendre en charge une très grande partie des malades gravement atteints.
Cette stratégie d’abandon des futurs malades a été fort critiquée par bon nombre de scientifiques de premier plan. 198 professeurs d’université en sciences ont écrit une lettre ouverte au gouvernement pour demander des mesures de limitations des contacts sociaux, jugeant que la stratégie gouvernementale « risque plus de vies que nécessaire ». Le rédacteur en chef du Lancet, la revue de médecine le plus respectée du pays, accuse le gouvernement de « jouer à la roulette russe avec le public ».
Cette stratégie du laissez-faire du gouvernement a surtout un avantage, elle vise à permettre aux entreprises de continuer autant que possible à faire du profit et au gouvernement de ne pas dépenser d’argent public pour continuer à offrir cadeaux fiscaux à ces mêmes entreprises. Et tant pis si cette stratégie de profit et des cadeaux à tout prix pourrait entraîner des dizaines, voire des centaines, de milliers de morts supplémentaires.
Le gouvernement ne demande en tout cas pas l’avis de la population laborieuse avant de lui mettre le révolver sur la tempe pour jouer à cette roulette russe.