Une enquête internationale recense 425 « bombes climatiques » au niveau mondial. Il s’agit d’exploitations ou de projets d’exploitation de ressources en énergies fossiles qui conduiront à l’émission d’au moins un milliard de tonnes de CO2 dans l’atmosphère. Ensemble, ces bombes climatiques devraient rejeter 3 fois plus que le seuil à ne pas dépasser pour éviter une augmentation des températures supérieures à 1,5°C.
Les sites d’extraction de matières fossiles sont souvent situés en Afrique, dans des pays quasiment dépourvus de réseaux électriques, mais dont les ressources en pétrole, gaz et charbon sont exportées vers les pays développés. Tel, par exemple, le nouveau projet d’extension du site minier de Morupule, au Botswana, dont une partie de la production de charbon est réservée à l’Europe… privée du charbon russe par les sanctions économiques. La banque BNP Paribas, dont l’État belge est un important actionnaire, figure dans le top 5 des plus grandes banques qui financent ce type de projets. Ainsi, pendant que les responsables de l’ONU tirent la sonnette d’alarme sur les conséquences du réchauffement climatique en cours, les capitalistes occidentaux se précipitent sur les ressources en hydrocarbures et charbon, promesses de profits élevés, avec le soutien de leurs gouvernements.