Bangladesh : grèves et répression

La grève des ouvrières du textile au Bangladesh s’est terminée après trois semaines de mobilisations et d’affrontements avec les autorités.

Les ouvriers, majoritairement des femmes, réclamaient un triplement de leur salaire, qui équivalait à environ 60€, alors que le prix du loyer pour une seule pièce est d’environ 45€.

Ces travailleuses produisent une grande partie des vêtements vendus en Occident par les plus grandes marques : C&A, H&M, Zara, Mango, Primark, etc. Des marques qui font des milliards de bénéfices.

Ces bénéfices sont le résultat d’une exploitation violente de millions de femmes, d’hommes et d’enfants qui s’entassent dans les 35 000 usines que compte le pays, travaillant 10 à 12h par jour, tous les jours.

L’effondrement d’un immeuble à Rana Plaza en 2013 faisant plus de 1 000 morts avait mis en lumière une réalité qui ne s’est pas améliorée depuis. Une ONG pointait ainsi que depuis 2005, ce n’était pas moins de 17 000 travailleuses qui étaient mortes dans des effondrements, incendies ou autres accidents de travail.

Face à une telle vie, les grèves et révoltes sont évidemment fréquentes ! Récemment, ce sont des milliers de travailleuses qui sont entrées en grève. Face à elles, la police et les hommes du parti au pouvoir ont sorti les armes, blessant et tuant plusieurs manifestantes. Les ouvrières n’ont pas hésité à dresser des barricades et à se battre physiquement pour défendre leurs droits.

Les patrons ont dû fermer 150 usines, poursuivre 11 000 ouvrières et promettre une augmentation de salaire pour que la grève se termine… pour le moment.