Les 30 000 travailleurs de VW réunis le 6 octobre dans une assemblée du personnel « confidentielle » ont pu faire connaissance avec le nouveau PDG du groupe, Matthias Müller, et constater que les performances du successeur sont dignes du prédécesseur.
Tout en insistant sur le fait que la responsabilité de la tricherie est celle d’une poignée de personnes haut-placées dans le groupe, il annonce que tout le monde payera: « je vais être transparent, cela ne se fera pas sans douleur ». A côté des investissements remis en question, les primes des travailleurs ne peuvent pas être garanties. Il promet cependant de « se battre » pour que les conséquences pour l’emploi restent « aussi limitées que possibles », ce qui revient surtout à ne pas exclure des suppressions de postes.
Pendant des années, en partie grâce à la triche, le groupe VW et les actionnaires ont accumulé des dizaines de milliards de profits. C’est sur ces fortunes accumulées que VW doit prendre pour payer les conséquences des décisions irresponsables des dirigeants du groupe, pas sur le dos des travailleurs.