Au service de la bourgeoisie

La semaine dernière, le Conseil national de sécurité a nommé les nouveaux responsables de la police fédérale, de l’armée et de la Sûreté de l’État. Dans une période où la guerre menace de plus en plus à l’horizon, les nouveaux dirigeants de ces institutions sont rôdés pour accomplir leurs missions : la sécurité des capitalistes belges, et la défense de leurs intérêts à l’étranger.

La chef de la Sûreté a été conseillère de l’OTAN en Afghanistan et a travaillé dans l’antiterrorisme au niveau européen. Elle est familière des méthodes de surveillance et de répression.

Du côté de la police, Éric Snoeck a monté les échelons un par un pour arriver au sommet, mais a aussi passé une partie de sa formation à la Business School Solvay, où il a pu rencontrer et se familiariser avec les enfants des familles capitalistes belges.

Celui qui reprend la tête de l’armée est lui un fils de diplomate qui a notamment grandi au Zaïre. Il a participé aux bombardements de l’OTAN en Libye et en Afghanistan comme pilote de chasse. Il est proche du roi Philippe dont il a été l’adjoint, ce qui a été déterminant comme le précise une source militaire au journal Le Soir : « on ne devient pas chef de la Défense sans l’aval du Palais ». En réalité, l’aval du roi, c’est l’aval de la bourgeoisie belge, dont le roi est un membre central.

Les capitalistes savent bien que leur pouvoir tient bien plus à la loyauté de la police et de l’armée qu’à celle d’un gouvernement élu, qui pourra toujours être remplacé voire renversé. C’est pourquoi elle choisit avec soin les dirigeants de ses institutions, s’assurant par là une fidélité à toute épreuve.

Mais si la guerre vient jusqu’ici, les soldats sont bien plus nombreux que les officiers… et souvent se révoltent au cours des guerres.