Si le groupe VW n’est plus poursuivi aux Etats-Unis, cela ne vaut pas pour ses managers, tenus responsables individuellement. Ainsi, Oliver Schmidt, l’ancien responsable de la communication avec les autorités américaines vient de se faire arrêter, alors qu’il était en vacances en Floride. Il avait continué à mentir alors que les autorités enquêtaient déjà sur les mesures truquées des émissions des voitures Diesel.
Aux Etats-Unis, où un milliardaire fraudeur-menteur vient de monter sur le fauteuil de président et promet d’ailleurs un allègement de la régulation anti-pollution au bénéfice de l’industrie automobile, cette arrestation vise plus un concurrent des constructeurs automobiles américains qu’un criminel qui fait passer les profits avant la santé publique mondiale. Et les hauts dirigeants de VW n’ont rien d’autre à craindre que de devoir renoncer temporairement à leurs voyages aux Etats-Unis, sachant très bien que la justice allemande et européenne ne leur fera aucun mal. Quant aux actionnaires et principaux bénéficiaires de la fraude, les familles Piëch et Porsche, aucun juge, même aux Etats-Unis, ne songerait à les accuser.
Ainsi va le monde, jusqu’à ce que les travailleurs remplacent l’injustice bourgeoise par la justice ouvrière internationale et demandent des comptes à tous les capitalistes !