Adil assassiné 

La chambre du conseil de Bruxelles a reporté les plaidoiries dans le dossier du meurtre d’Adil, le jeune Anderlechtois de 19 ans tué en 2020 par une voiture de police qui l’a percuté, alors qu’il cherchait à fuir un contrôle d’identité.

Depuis, des policiers ont dénoncé dans un rapport le racisme notoire de leur collègue qui conduisait la voiture de police. Ce document révèle également, qu’après coup, cet agent se serait vanté d’en “avoir sorti un de la rue !” en parlant d’Adil.

La hiérarchie policière au courant a couvert ces comportements. Le policier en question n’a pas été sanctionné, sa hiérarchie n’a fait que le muter dans un autre secteur en février de cette année. Depuis novembre 2020, le parquet de Bruxelles cherche à étouffer l’affaire et réclame un non-lieu.

Le racisme dans la police est dénoncé depuis longtemps par ceux qui le subissent, ainsi que par des journalistes, des associations, et même d’anciens policiers.

Ce racisme tue. Se faire interpeller ou emmener au poste quand on est issu de l’immigration, et des classes populaires, c’est courir un risque mortel. On ne compte plus les interpellations qui finissent en « accidents » ou en « mort naturelle » de jeunes gens en parfaite santé.

La bourgeoisie a besoin que les policiers se sentent soutenus, et ne craignent pas d’employer la violence quand leur hiérarchie leur ordonne de réprimer des contestations ou des révoltes. D’autre part, le racisme dans la police, ses contrôles aux faciès, ses insultes et violences, servent  les intérêts des exploiteurs car ils participent à l’oppression imposée aux jeunes travailleurs surtout issus de l’immigration dans la rue, et ensuite dans les usines !

Pour mettre fin aux violences policières, contre toutes les couches populaires, il n’y a pas d’autre choix que de supprimer la police. Ca ne sera possible qu’en renversant le capitalisme, lorsque les tâches de maintien de l’ordre seront assumées par la population elle-même, et non pas par les milices du Capital.