La centrale nucléaire de Zaporijia en Ukraine, actuellement sous le contrôle de l’armée russe est au centre de combats, avec tous les risques que cela comporte.
Sur les 53 000 habitants de la ville, la moitié a fui. Mais sur les 11 000 travailleurs de la centrale nucléaire et des centrales thermiques liées, la majorité sont restés et continuent leur travail.
Un chef d’équipe de la centrale que le journal Libération a interviewé via une ligne téléphonique cryptée, s’exprime ainsi : «Si mes collègues étaient partis, [on aurait déjà eu] un Fukushima. On a pu empêcher une catastrophe parce qu’ils étaient là. Nous savons tous que nous avons une immense responsabilité (…)».
Oui, les travailleurs ont mille fois plus de sens de responsabilité que ceux qui prétendent diriger l’économie, les Etats et les armées. C’est vers eux, vers notre propre classe que doit aller notre solidarité et notre confiance pour sortir de la folie guerrière.