Les actionnaires présentent la facture aux travailleurs, les directions syndicales fournissent l’emballage.
Le 20 décembre, après 70 heures de négociations, les directions du syndicat IG Metall et de VW se sont mis d’accord… sur la position patronale.
Les communications commencent par « aucune fermeture d’usine » et « maintien de la garantie de l’emploi jusqu’en 2030 ».
Mais dans deux usines, la production va bel et bien être arrêtée fin 2026. Dans les deux cas, (Dresden : 340 travailleurs ; Osnabrück : 2.300) l’engagement de la direction se limite à « élaborer une perspective d’avenir pour le site », sans aucun engagement pour l’emploi.
Au contraire : VW compte supprimer 35.000 emplois d’ici 2030. Si ce ne seront formellement pas des « licenciements secs », ce seront néanmoins 1 emploi sur 10 de VW en Allemagne.
Les murs des usines seront peut-être sauvés, mais pas les salariés, et cela en contrepartie d’un gel complet des salaires jusqu’en 2030 ! Ce programme signifie 4 milliards d’euros d’économie en faveur des actionnaires de VW, réalisés sur le dos des travailleurs !
Céder au chantage à l’emploi des capitalistes, signifie pour les travailleurs des reculs toujours plus brutaux de leurs salaires et conditions de travail. Et plus tard des suppressions d’emplois quand même !
Contre la vague de licenciements, il faut se préparer à une lutte pour faire payer les actionnaires ! Et pas seulement ceux de VW. Ils ont accumulé sur le dos des travailleurs largement de quoi maintenir tous les emplois, même si les ventes s’écroulaient vraiment !