La majorité PS et Ecolo du Collège communal de La Louvière a présenté son budget pour 2022.
138 millions d’euros sont prévus pour les dépenses de fonctionnement de la ville et 45 millions pour les investissements.
Le bourgmestre prétend que ce budget est à l’équilibre. Mais d’une part, cet équilibre n’est atteint qu’en puisant dans les réserves financières de la ville, dont il ne reste plus grand chose. D’autre part, pour couvrir les dépenses pour les pensions du personnel communal, la ville de La Louvière est poussée par le gouvernement wallon à recourir à l’emprunt, à hauteur de 3,5 millions pour cette année.
Le gouvernement wallon paye les intérêts de cet emprunt, mais lui-même fera payer ces intérêts à la population wallonne, et comme de nombreuses villes de Wallonie sont dans cette situation, le problème ne peut que s’aggraver.
Le MR et le CDH dans l’opposition ne proposent comme solution que de tailler dans les dépenses. Lesquelles ? Ils prétendent laisser les Louviérois choisir. Mais vu l’état de la ville et de la population, ces dépenses et ces investissements sont non seulement nécessaires mais même insuffisants.
De son côté, le bourgmestre PS, Jacques Gobert, « espère que la Région Wallonne et le gouvernement fédéral apporteront des solutions pérennes très rapidement ». Autant croire au père Noël.
Les villes populaires s’enfoncent dans la pauvreté et les dettes… tout comme leurs habitants, et pour les mêmes raisons : le capitalisme exploite les travailleurs avant de les rejeter dans le chômage ou dans le handicap et la maladie.
Les communes ne peuvent changer cela, c’est vrai. Mais que ce soit au pouvoir ou dans l’opposition, au gouvernement ou dans les communes, les partis politiques ne proposent rien d’autre que de présenter l’addition à la population.
La seule solution, c’est la révolte des travailleurs, chômeurs et pensionnés, pour imposer de prendre sur les grandes fortunes pour résoudre les problèmes de budgets.