Comme toutes les communes populaires, Mons subit les conséquences des mesures d’austérité décidées par le Gouvernement wallon : baisse de la dotation du fond des communes, – 520.000 euros ; non indexation des contrats APE, – 415.000 euros. Face au refus des banques d’accorder des prêts, la Ville a dû demander une aide financière au Centre régional d’aides aux communes, qui a imposé ses conditions : dix millions d’économies dès cette année.
Pour réaliser cette économie, la majorité PS-PTB-Ecolo accepte la suppression de postes d’enseignants dans les écoles de la Ville, le non remplacement d’un départ sur deux dans ses services, une baisse de 1,5 millions de la dotation du CPAS et de 1 million dans la Zone de Secours, la baisse des subsides aux associations culturelles et sportives …
L’accès aux musées, à la piscine Lago-Mons, aux salles Calva sera plus cher pour les non-montois… qui ont pourtant financé toutes ces infrastructures avec leurs impôts.
Des taxes sur les parkings des grands centres commerciaux, des agences bancaires, des propriétaires de kots étudiants sont destinées à montrer que « les efforts vont être concentrés sur les épaules les plus larges », selon l’échevine du PTB, Céline De Bruyn, qui présente cela comme « un budget de résistance ».
Ce n’est pas l’avis du conseiller communal socialiste, Cédric Mélis, qui s’est abstenu de voter le budget communal pour protester contre la baisse des subsides de son association consacrée à des activités culturelles pour les enfants des familles populaires : « Je suis de gauche, mais cela me choque que le PTB, qui se revendique d’extrême-gauche, valide ce budget ! ».
Pour le moment, les travailleurs et la population ne sont pas assez forts pour défendre leurs intérêts, c’est dommage. Mais présenter les reculs comme une victoire, c’est tromper les travailleurs.