Du 14 au 17 mars, après plusieurs débrayages depuis fin février, l’usine Volvo Trucks à Gent était à l’arrêt pour cause de grève. La charge de travail est devenue insupportable et la flexibilité est toujours à sens unique : les travailleurs doivent poser leurs congés plusieurs mois à l’avance, mais la direction peut les annuler au dernier moment. Il s’y ajoute que, faute d’investissements, le travail se fait avec du vieux matériel, parfois dangereux, et qui ne permet pas de tenir les cadences imposées.
Trois propositions de la direction pour faire reprendre le travail ont été rejetées par les travailleurs. Le 2ème jour de grève, ce sont les managers suédois en personne qui ont rappliqué. Finalement, il a fallu que la direction concède une baisse des cadences de 10% jusqu’à ce que les autres promesses soient devenues effectives, notamment l’embauche de 50 personnes par équipe et le remplacement d’une quarantaine de vieux clarks. Et encore, ce n’est qu’une petite majorité de 57,51% des effectifs qui a approuvé la proposition. Et il y a eu plus de votants que dans les votes précédents : est-ce qu’en faisant voter plus de non-grévistes que la direction a fait pencher la balance ?
Les travailleurs sont fiers de leur grève qui a payé. Ils seront très attentifs quant à la tenue des promesses de la direction de Volvo. Une grève à 57% des effectifs, et même moins, peut toujours faire son effet !