Mercredi 27 janvier a démarré une grève qui paralyse l’usine de PSA à Kenitra au Maroc. La grève est massive et continuait dans les premiers jours de février.
Dans cette usine ouverte il y a à peine 18 mois, 2 500 travailleurs fabriquent un des modèles de la gamme Peugeot les plus vendus en Europe, la nouvelle 208. Le roi du Maroc avait fait un pont d’or à PSA, lui offrant des terrains gratuits, la construction d’un port en eau profonde pour exporter les voitures, des exonérations d’impôts, des centres de formation.
Les revendications des grévistes portent sur les salaires qui atteignent actuellement à peine 240 euros par mois pour 48 heures par semaine. Ils veulent des majorations des heures travaillées des samedis après-midi ou des jours fériés, la couverture médicale, inexistante au point qu’il n’y a même pas d’indemnisation en cas d’accident du travail.
Ces 2 500 travailleurs payés 240 euros par mois fabriquent des voitures qui sont ensuite vendues 20 000 euros en Europe. Voilà comment le groupe PSA – ou plutôt le nouveau groupe Stellantis, issu de la fusion de PSA et de Fiat-Chrysler – arrive à augmenter encore un peu plus les profits de ses actionnaires.
La lutte des travailleurs au Maroc, est aussi la nôtre. Ils nous montrent le chemin !