Le syndicat CGSP de la police dénonce … « (…) un problème de violences policières récurrent de la part de quelques individus au sein d’un peloton (…) » dans un service en première ligne des manifestations.
Ce communiqué fait suite à la manifestation du 13 février contre le programme du gouvernement fédéral où des violences avaient éclaté entre des policiers et des pompiers. Cette altercation a fait du bruit car un des policiers blessés le jour de la manifestation… l’a été par ses collègues ! Habillé en civil, il avait tenté de s’interposer entre pompiers et policiers et « Il s’est retrouvé plaqué au sol par ses propres collègues et a subi d’importantes lésions à l’épaule. Ce sont les pompiers qui ont dû lui venir en aide. ».
Réponse de la hiérarchie de la police ? Il est reproché au policier en civil de ne pas avoir été porteur de son brassard ! Ce qui lui aurait évité de recevoir des coups ! Sous entendu que les violences seraient acceptable contre les personnes non porteuses d’un brassard…
Le communiqué dénonce également des problèmes plus récurrents, « Nous constatons une nouvelle fois que les incidents ont eu lieu avec le service INT qui semble bénéficier d’un soutien indéfectible de la hiérarchie, ce qui risque d’induire un sentiment d’impunité (…) ». Il fait référence à une manifestation en novembre 2024, qui s’était déroulée contre la venue de Jordan Bardella (président du parti d’extrême droite RN en France) à Bruxelles.
Des manifestants ont déposé plaintes dénonçant des coups de matraques sur des passants, des plaquage ventraux, des vols de leur téléphone, des insultes raciste ou « Antifascistes de mes couilles », « sales communistes », « le premier qui bouge aura un coup de matraque dans sa gueule ».
Une journaliste présente a été interdite de filmer et les policiers lui ont ordonné de leur donner la carte mémoire de sa caméra, qu’elle n’a jamais revue par la suite.
Et même les magistrats du parquet de Bruxelles, qui travaillent étroitement avec la police, réclament que la zone de police Bruxelles-Capitale-Ixelles soit renvoyée devant le tribunal correctionnel pour homicide involontaire ! Cela fait suite au décès de Sourour Abouda, une travailleuse sociale décédée dans une cellule de la police censée être surveillée par caméra.
Lorsque les travailleurs se mobilisent pour défendre leurs salaires, leurs conditions de vie ou contre la montée des idées réactionnaires, la police sort les matraques pour défendre une société basée sur l’exploitation par une minorité de riches de la population et des pauvres.
Mais les travailleurs sont plus nombreux que les policiers !