Viol de Louvain : impunité de classe

À Louvain, un étudiant en gynécologie a violé une de ses camarades de cours après une soirée. Les faits sont « graves et inacceptables » et le tribunal l’a jugé coupable de viol.

La peine ? Aucune.

Aucune peine de prison, aucune mention au casier judiciaire, aucune interdiction de contact avec la victime. Et des dommages et intérêts ridiculement faibles pour la victime.

Le tribunal explique cette clémence par le CV du violeur. Il serait « jeune, talentueux et engagé ». Entendez : la « Justice » pardonne les pires comportements des rejetons de la bourgeoisie pour ne pas entraver leur carrière ! En refusant d’inscrire ce viol à son casier judiciaire, le juge lui permet délibérément de continuer à pratiquer la gynécologie. Et il est interdit de mentionner son nom publiquement pour ne pas nuire à sa réputation.

Comme les milliers de manifestants à Louvain, Gand et à Bruxelles, on ne peut qu’être choqué par cette impunité et l’insulte faite aux millions de victimes de viol. Choqué par le verdict où la « Justice » de l’État belge a montré son vrai visage : celui d’une Justice de classe.

La justice poursuit ceux qui dénoncent

Celui qui risque la peine la plus sévère dans cette affaire est le youtubeur Acid. Face à ce cas d’impunité, il a fait œuvre de salubrité publique en révélant l’identité du violeur dans une vidéo. Le parquet a immédiatement ouvert une enquête à son encontre.

Ces faits s’apparentent aux suites du meurtre de Sanda Dia. Ce fils d’ouvrier tué lors du bizutage du cercle étudiant Reuzegom en 2018. Après une série d’abus imposés qui, mis bout à bout, relèvent de la torture, il est décédé à l’hôpital.

Ses meurtriers, issus de la jeunesse dorée, avaient été acquittés ou condamnés à quelques centaines d’heures de travaux d’intérêt général, sans plus. Face à cette impunité, le youtubeur Acid avait aussi révélé les identités des coupables. Il fut pour cela poursuivi par la Justice et condamné plus durement que les meurtriers de Sanda Dia.