A son congrès, le MR n’avait que le mot « travailleur » à la bouche : ceux qui « travaillent dur », qui ont des « bas salaires », la « fiscalité lourde qui pèse sur le travail »…
Est-ce que le MR aurait changé de camp ?
Mais non, à regarder de plus près, le MR n’a pas tourné sa veste. Il défend toujours les mêmes recettes que tous ses partenaires de coalition et qu’ils ont tous toujours appliquées: baisse des charges patronales (même à zéro pour les trois premiers emplois), moins d’embauches dans la fonction publique, austérité tout azimut, baisse de la « charge salariale » et maintien des intérêts notionnels.
Alors, les baisses d’impôt que le MR promet aux travailleurs, ce sont les mêmes travailleurs qui devront les financer : par moins de remboursements de soins de santé, par moins de pension et moins d’allocations de chômage, et plus de TVA et d’autres taxes. CQFD.