Une clause anti-PTB… pour peser sur le PS

Pour former une majorité au Conseil provincial à Liège, le PS a signé une « clause anti-PTB » avec le MR et les Engagés. Cette clause prévoit que l’accord pour la majorité provinciale soit annulé si le PS forme une coalition avec le PTB dans une des 84 communes de la Province de Liège. Avec leur hypocrisie habituelle, les dirigeants socialistes affirment « qu’il n’est pas question pour le PS d’établir une clause d’exclusion » contre le PTB. « Pas question », mais les socialistes liégeois ont signé tout de même.

En réalité, les propos hystériques de Bouchez à Mons contre la coalition entre le PS et le PTB, la clause anti-PTB, gravement discutée dans les médias, n’est rien d’autre qu’une façon de tenter de discréditer le PS auprès de ses électeurs les plus à droite.

Malgré ses trahisons, malgré ses scandales de corruption, des centaines de milliers de travailleurs continuent à voter pour le PS en espérant que leurs besoins soient entendus. C’est une forme de critique, faible, impuissante, contre le chacun pour soi et la loi du fric du capitalisme.

Il est vrai que le PS n’a pas besoin d’une grande pression des autres politiciens pour céder, d’autant que depuis des dizaines d’années il n’est pas gêné de gouverner avec la droite contre les travailleurs.

« Comme on se retrouve ! »

A La Louvière, pas de coalition PS-PTB en vue. Certes, le PTB est décidé à faire preuve de souplesse, mais le contorsionnisme a ses limites ! En tout cas, c’est la conviction du bourgmestre socialiste, Jacques Gobert, alors que la Ville a été condamnée en appel à verser des indemnités qui pourraient s’élever à des dizaines de millions au groupe Wilhelm dans le fiasco de La Strada.

Il est clair que le MR n’aura pas à faire de grand écart douloureux pour prendre aux pauvres de quoi donner aux requins de l’immobilier. En 2008, PS et MR avaient vendu à l’opinion le partenariat public-privé du projet La Strada comme solution aux problèmes de logements et de développement économique de la ville après la faillite de l’usine Boch.

A présent, ils devront expliquer pourquoi les Louviérois doivent payer autant d’argent pour des mares et des canards en plein centre ville !