La Cour d’appel fédérale des USA vient de débouter l’action en justice introduite par le gouvernement irakien contre 90 sociétés occidentales, accusées d’avoir profité du programme « pétrole contre nourriture » pour s’enrichir par « la plus vaste entreprise de fraude financière de l’histoire ». Plus de 2 200 sociétés occidentales, dont les belges Atlas Copco, Janssen Pharmaceutical, Solar Turbines Europe, Pauwels International, ont en effet profité de ce programme mis en place au temps de l’embargo pour acheter par des commissions secrètes la signature de contrats auprès des autorités irakiennes.
Cette corruption à une échelle sans précédent s’est faite au vu et au su de tous les responsables de l’ONU et des gouvernements occidentaux. Elle a alimenté de quelques milliards de dollars le régime de feu Saddam Hussein, et surtout de dizaines de milliards les entreprises occidentales, grâce au pétrole irakien.
Les juges américains n’ont donc pas cherché à nier ces faits incontestables. Ils se sont contentés de renvoyer dos à dos les corrupteurs occidentaux et les autorités irakiennes sous prétexte que « leur responsabilité était tout aussi grande ».
Il ne faut pas oublier que l’entourage, le milieu social des juges américains est le même que celui des actionnaires des entreprises qui ont profité de ce pillage. Ne dit-on pas qu’on ne mord pas la main qui vous nourrit ?