L’Union Européenne a financé, à hauteur de plusieurs centaines de millions d’euros, des centres d’enfermement et un système de déportation de migrants en Turquie.
Dans ces camps, ce sont des femmes, des hommes et des enfants qui fuient, pour la plupart, la guerre en Syrie ou les talibans en Afghanistan. Ils y sont maltraités, torturés, violés, certains sont tués. Ils sont ensuite forcés de signer des déclarations de « retour volontaire » dans leurs pays d’origine avant d’être expulsés.
Au total, l’Union Européenne a financé une trentaine de centres de ce type pour une somme de 213 millions d’euros. A cela s’ajoute près d’un milliard d’euros envoyé à la Turquie pour la « gestion » des centres et s’assurer que ces migrants n’atteignent par l’Europe. Une partie de ces fonds est aussi destinée à développer des systèmes de prise d’empreintes digitales, utilisés pour traquer et arrêter les migrants dans la rue, et pour équiper les centres de renvoi de barbelés et de murs plus hauts.
Ce type de financement meurtrier est loin d’être isolé. L’Union Européenne finance également des gardes-côtes libyens ou encore finance l’Égypte en échange d’une plus grande surveillance des frontières pour garantir que les Palestiniens ne puissent pas fuir en Europe.
Le 17 octobre, des ministres européens ont discuté d’augmenter le nombre de renvois de migrants en Europe, de durcir la politique migratoire européenne.
Pour cela, ils ont discuté de la création de camps de détention de migrants aux frontières de l’Union Européenne, en appelant cela une « solution innovante ».
Ces dirigeants s’inspirent de l’accord sordide par lequel l’Italie sous-traite à l’Albanie l’emprisonnement d’un tiers des demandeurs d’asile pour un contrat de 160 millions d’euros par an. Les deux nouveaux camps de détention créés en Albanie ont pour but d’enfermer les migrants qui sont expulsés d’Italie. Les déportations ont démarré cette semaine. Ursula von der Leyen a d’ailleurs écrit « Avec le démarrage des opérations du protocole Italie-Albanie, nous pourrons également tirer les leçons de cette expérience dans la pratique ».
Cette politique meurtrière et mensongère a uniquement pour but de pointer les immigrés comme responsables de la crise de la société capitaliste et de diviser la classe ouvrière.
Car en réalité, ils savent très bien que ce sont les immigrés qui sont dans les boulots les plus durs, les moins bien payés, que ce sont eux qui sont à la base de l’économie et sur le dos desquels ils font d’immenses profits.
Dernièrement, Viktor Orban, premier ministre d’extrême droite en Hongrie et Meloni, première ministre d’extrême droite en Italie ont été obligés de régulariser, au moins temporairement, des centaines de milliers d’ouvriers étrangers afin de combler le déficit de main-d’œuvre comme l’exigeait la bourgeoisie !
En allant chercher des ouvriers qu’ils exploitent plus durement et qu’ils payent moins, c’est également pour les capitalistes un moyen de faire pression sur l’ensemble des salaires de la classe ouvrière.
Les discours de l’Union Européenne sur la démocratie et le respect des droits de l’homme sont profondément hypocrites. Ces dirigeants sont responsables de la mort de toutes ces femmes, tous ces hommes, tous ces enfants qui fuient la misère que les impérialistes ont créée chez eux. Accueillons tous ces compagnons de lutte !