UE : de l’argent pour s’armer jusqu’aux dents

Suite à l’altercation entre Trump et Zelensky et l’arrêt des aides militaires américaines à l’Ukraine, les États européens ont multiplié les appels à réarmer l’Europe.

Sous le prétexte de continuer à soutenir l’Ukraine ou de défendre l’Europe, les seconds couteaux de l’impérialisme espèrent regagner une place dans le pillage de l’Ukraine, et dans les futures guerres de rapine.

Et pour gaver les industriels de l’armement et préparer les futurs massacres, les gouvernements de l’UE sont unanimes pour laisser tomber les limites budgétaires.

De l’extrême droite italienne de Meloni, à la gauche espagnole de Pedro Sanchez, tous les chefs d’État ont voté pour un arsenal de mesures destinées à renforcer l’industrie militaire. 800 milliards d’euros d’emprunts aux banques au-delà du déficit maximum de 3% normalement accepté, 150 milliards d’emprunts garantis par l’Union européenne, renforcement de la Banque Européenne d’Investissement pour les investissements militaires, rien n’est laissé de côté.

Ces gouvernements ont laissé les hôpitaux et les écoles au bord de la faillite sans broncher, mais maintenant que les capitalistes ordonnent l’accélération de la marche à la guerre, pas un ne manque à l’appel.

Pour justifier cette marche à la guerre, les chefs d’État multiplient les déclarations. Le futur chancelier allemand annonce : « Compte tenu des dangers qui menacent notre liberté et la paix sur notre continent, le mot d’ordre pour notre défense doit être : quoi qu’il en coûte ! ». Emmanuel Macron parle de « parapluie nucléaire ». En Belgique, le nouveau ministre de la Défense, Theo Francken, prévoit de faire visiter le site d’Audi à plusieurs entreprises d’armement et Maxime Prévot, le ministre des Affaires étrangères, annonce que « l’Europe pourrait être attaquée sur ses frontières », la Commissaire européenne Hadja Lahbib lance « La guerre est à nos portes » !

Ce ne sont que ramassis de mensonges. La Russie n’a aucune intention d’envahir l’Europe. La sanglante invasion de l’Ukraine elle-même a été provoquée par l’avancée de l’Otan aux frontières de la Russie. Les impérialistes se moquaient alors bien des risques qu’ils faisaient peser sur les populations Ukrainienne et Russe ! Mais quand bien même… l’armée russe n’a pas pu prendre Kiev, comment pourrait-elle envahir Bruxelles ou Paris ? Quant aux armées des États européens, elles n’ont jamais servi à protéger les populations, et ce ne sont pas les armées du dictateur Poutine qui ont bombardé et pillé le monde entier depuis trois siècles. Les guerres capitalistes n’ont jamais profité aux peuples. Mais les travailleurs mobilisés comme soldats peuvent transformer les guerres de pillage en guerres révolutionnaires !

Préparation à la boucherie

En même temps que les annonces de réarmement, des États européens reviennent sur les traités qui leur interdisaient l’usage des armements les plus barbares. La Lituanie est sortie ce 6 mars de la convention interdisant les bombes à sous-munitions.

Ces bombes sont particulièrement dangereuses pour les civils, car un grand nombre des sous-munitions n’explosent pas au moment de l’impact, mais restent un danger mortel pendant des années, en particulier pour les enfants qui sont attirés par ces petits objets colorés.

La Finlande, la Pologne et la Lituanie envisagent aussi de se retirer du traité qui interdit l’utilisation de mines antipersonnelles, qui tuent très majoritai­rement (84%) des civils, des enfants, et restent encore très dangereuses pendant des décennies après les conflits.

Les conventions prétendument humanitaires volent en éclat quand les bourgeoisies se préparent à plonger l’humanité dans l’horreur.