Turquie : manifestations massives

Des centaines de milliers de personnes se sont encore rassemblées le dimanche 30 mars après plusieurs journées de mobilisation. Ils protestent depuis que le président Erdogan a arrêté son principal opposant, Ekrem Imagoglu.

Malgré les nombreuses arrestations, la protestation n’a pas faibli et s’est même approfondie, dépassant le soutien à Imamoglu et à son parti. De nombreux jeunes sont sortis dans les rues pour protester contre le régime d’Erdogan lui-même, son autoritarisme croissant et son caractère policier, religieux et réac­tionnaire.

Les dirigeants des partis d’opposition, CHP et DEM, qui se sont mis à la tête de ces manifestations disent vouloir sauver « ce qui reste de la démocratie turque » face au régime autoritaire d’Erdogan.

Ils veulent surtout apparaître comme une alternative politique crédible, capable de res­taurer la stabilité au cas où le régime Erdogan finirait par s’écrouler.

Mais la jeunesse qui se révolte attend autre chose, et les travailleurs et les couches populaires aussi. Ils subissent depuis des années la crise économique marquée par une inflation galopante, l’écroulement de la monnaie et l’effondrement du pou­voir d’achat.

C’est à ce régime dictatorial qu’il faut mettre fin, et finalement à tout le système capitaliste qui le soutient.