Trafic d’enfants en Belgique

Jusque dans les années 80, 30 000 bébés ont été arrachés à leur mère et vendus par l’Église belge. Après la deuxième guerre mondiale, dans un contexte où l’avortement était interdit, des foyers sont ouverts pour accueillir des femmes enceintes sans être mariées, souvent sous pression des parents. Il s’agissait parfois d’un père qui avait violé sa fille et voulait se débarrasser de l’enfant, et qui était prêt à payer cher pour acheter le silence de l’Église.

Les religieux responsables du couvent maltraitaient ces femmes rejetées par leur famille, les humiliaient, les mettaient au travail forcé et parfois les violaient. Au moment de leur accouchement, ils les amenaient dans un hôpital où un médecin complice les faisait accoucher sous anesthésie générale. La mère ne voyait plus jamais l’enfant, et devait signer un acte renonçant à leur enfant, avant de rentrer chez elle.

Ensuite, l’Église vendait ces enfants à des familles adoptives pour de bons prix, et pouvait accélérer la procédure pour quelques billets supplémentaires. Pour un prix encore plus élevé, les parents qui pouvaient se le permettre avaient le droit de ramener l’enfant si celui-ci ne leur convenait pas, après l’avoir “essayé”…

La Justice a pour l’instant seulement suspendu les revenus de quatre prêtres impliqués, alors qu’une partie des faits est connue depuis 2015… Mais il n’y a pas grand chose à attendre de la Justice, et encore moins de l’Église elle-même. Il est difficile d’imaginer qu’un trafic d’une telle ampleur ait pu durer des dizaines d’années, et rester secret aussi longtemps, sans la complicité des plus hautes autorités de l’Église et de plusieurs responsables politiques.

Voilà donc à quoi ressemble la famille que l’Église prétend défendre… Retirer les enfants aux unes parce qu’elles ne respectent pas le mariage, et les vendre aux autres parce qu’ils en ont les moyens…