Tous à la manifestation du 13 février !

Le front commun syndical organise une manifestation jeudi 13 février contre le programme du gouvernement fédéral.

« Pour défendre nos services publics, notre sécurité sociale et notre pouvoir d’achat » et « Le gouvernement a menti » annonce le site de la FGTB.

Ces mots d’ordre sont complètement insuffisants face à l’ampleur de l’offensive. Sans compter qu’aucune autre mobilisation, aucun programme de lutte n’est annoncé !

Pour se défendre, face à une offensive d’une telle ampleur, les travailleurs doivent arriver à se mobiliser en grand nombre, dans tous les secteurs, toutes les catégories, et s’organiser pour mener une lutte très large ! La manifestation du 13 pourrait être un pas dans cette direction !

Mais les travailleurs ne peuvent pas compter sur les dirigeants des syndicats pour organiser un mouvement de lutte déterminé à faire reculer le gouvernement et le patronat. Les dirigeants syndicaux ne prévoient pas du tout de créer un rapport de force, ni de causer des problèmes au patronat.

Cette manifestation (et les suivantes, s’il y en a,…) ne sera pour les dirigeants syndicaux qu’une tentative de démontrer au gouvernement leur capacité à mobiliser… en vue des futures négociations (auxquelles le gouvernement a déjà convoqué les dirigeants syndicaux pour réformer l’indexation, etc).

Ça sera aussi pour les directions syndicales l’occasion de faire la publicité d’un gouvernement « de gauche ». Comme si les politiciens du PS n’avaient pas appliqué toutes les mesures d’austérité exigées par le patronat lors de leurs nombreux passages au gouvernement !

Que cette manifestation puisse être un pas dans la direction d’un mouvement de défense du monde du travail, cela dépend en fait des travailleurs eux-mêmes. Pour se défendre, il n’y a pas d’autre voie que celle où les travailleurs s’emparent eux-mêmes de toutes les occasions de se mobiliser, y compris des manifestations syndicales aux objectifs limités. Qu’ils mobilisent eux-mêmes leurs collègues, amis, familles. Qu’ils affichent leurs propres mots d’ordre. Et qu’ils tissent des liens, entre entreprises, entre secteurs, qui leur permettront d’organiser les luttes futures, sans s’arrêter aux limites que veulent leur imposer les directions syndicales !